Critique

Panne dans les mots et les rites : la radioscopie de Byung-Chul Han

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Byung-Chul Han se défend de toute nostalgie, mais il y a bien dans sa philosophie un ton élégiaque, désignant la perte de ce qui, naguère encore, nous permettait de vivre.
Byung-Chul Han se défend de toute nostalgie, mais il y a bien dans sa philosophie un ton élégiaque, désignant la perte de ce qui, naguère encore, nous permettait de vivre. gremlin / Getty Images
Le philosophe Byung-Chul Han analyse la crise narrative et la disparition des rituels qui affectent notre modernité tardive. Pour raconter de vraies histoires, nous aurions besoin de communauté, de détente et d’oisiveté, d’attention et d’écoute, autant de dispositions mises en crise par notre temps.

Livres après livres, Byung-Chul Han poursuit sa radioscopie du temps présent. Après avoir ausculté la fatigue, le désir, le numérique, le divertissement ou encore la douleur, le philosophe allemand s’intéresse à la disparition des histoires et à celle des rituels, thèmes qui complètent sa réflexion sur l’érosion de notre communauté humaine sous l’influence du capitalisme numérique néolibéral. Deux points d’attention qui consonent aussi avec son intérêt persistant pour la religion, réalité ô combien confiante dans la puissance du narratif et de la ritualité.

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