Médicaments contre l’insomnie : moins de comprimés dans les boîtes pour réduire la dépendance

Le nombre de comprimés dans les boîtes de somnifères sera réduit pour éviter le développement d’une dépendance a annoncé l’Agence nationale de la sécurité du médicament lundi 30 juin 2025.
Le nombre de comprimés dans les boîtes de somnifères sera réduit pour éviter le développement d’une dépendance a annoncé l’Agence nationale de la sécurité du médicament lundi 30 juin 2025. JEAN-MARC BARRERE / Hans Lucas via AFP
Le nombre de comprimés dans les nouvelles boîtes de médicaments de la classe des benzodiazépines prescrits dans l’insomnie sera réduit pour empêcher le développement d’une dépendance, a annoncé l’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) lundi 30 juin 2025.

L’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) a annoncé lundi 30 juin la réduction du nombre de comprimés dans les nouvelles boîtes de médicaments de la classe des benzodiazépines prescrits dans l’insomnie pour enrayer « un mésusage persistant » en France.

L’ANSM a demandé aux laboratoires qui commercialisent la zopiclone, le zolpidem et le nitrazépam de distribuer des nouvelles boîtes qui devront contenir « moins de comprimés, entre cinq et sept, ce qui correspond à un traitement d’une semaine », selon un communiqué.

« Ces médicaments font l’objet d’un mésusage persistant. Ils sont notamment souvent utilisés au-delà de la durée de traitement recommandée, qui va de quelques jours à trois semaines », souligne l’autorité sanitaire. Or le risque de dépendance augmente avec la dose et la durée du traitement. « Diminuer le nombre de comprimés dans les boîtes, c’est réduire le risque d’utilisation prolongée et donc celui de dépendance », justifie l’ANSM.

Prescrire pour une courte durée

Les médicaments appartenant à la classe des benzodiazépines traitent les symptômes des troubles du sommeil, mais pas leurs causes. Utilisées dans l’insomnie, « ces benzodiazépines ne doivent être prescrites que pendant une courte durée, de quelques jours à trois semaines, en raison du risque de dépendance, du risque d’effets pouvant altérer la conduite, mais également de troubles de la mémoire et de chute », détaille l’ANSM.

L’agence rappelle « aux médecins de prescrire ces médicaments sur de courtes durées » et invite « les pharmaciens à dispenser ces petits conditionnements dès lors que la durée de traitement le permet ».