Série (1/4) Portrait

Alexeï Navalny, le « courage éthique » d’un chrétien face au Kremlin

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Alexei Navalny, alors en exil en Allemagne, en 2020.
Alexei Navalny, alors en exil en Allemagne, en 2020. P. Rigaud / DER SPIEGEL/LAIF-REA
L’ennemi numéro un du Kremlin, Alexeï Navalny est mort le 16 février 2024 dans une prison de l’Arctique où il purgeait une peine de dix-neuf ans d’emprisonnement. Discernant ses dilemmes intérieurs à la lumière de la Bible, ce chrétien orthodoxe avait décidé de rentrer en Russie, au péril de sa vie en janvier 2021, pour « authentifier » son engagement politique.
Notre série4 épisodes Les ressorts spirituels du courage

Lâchée comme une provocation autant politique que spirituelle, la réponse d’Alexeï Navalny fuse, ce 20 février 2021, depuis la cage en verre réservée aux prévenus du tribunal de Moscou. « Je ne sais plus de quoi parler, Votre Honneur. Si vous voulez, je peux vous parler de Dieu et du salut. » Fatigué mais debout, l’adversaire numéro un du Kremlin défiait alors du regard ses juges, lors du simulacre de procès qui allait confirmer son transfert vers une colonie pénitentiaire et sa condamnation à deux ans et demi de prison. La séquence a marqué. Elle a pris une coloration particulière, surtout au lendemain de la mort – datée par les autorités au 16 février dernier – du célèbre dissident russe, dans sa geôle glacée aux confins de la Sibérie.

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