Ecrans : le dossier de la rédaction

Près de 120 000 élèves français, de la crèche au lycée, vont être privés d’écrans pendant dix jours. L’initiative, louable, ne doit pas faire oublier que ce sont surtout les parents qu’il faut sensibiliser aux dangers des écrans et qu’il faut aider pour réguler leur usage, à la maison et en dehors.

Dans une tribune publiée mardi 29 avril 2025, cinq sociétés savantes appellent à proscrire les activités sur écrans pour les enfants de moins de six ans, et non plus seulement ceux de moins de trois ans. Ces soignants alertent sur leur impact sur la « santé » et les « capacités intellectuelles » des plus jeunes.

Le Centre national du livre dresse un état des lieux préoccupant des pratiques de lecture dans son baromètre publié ce mardi 8 avril 2025. Même si la majorité des Français disent apprécier ce loisir, seuls 56 % se déclarent lecteurs réguliers, le niveau le plus faible depuis la première enquête en 2015.

Des heures devant les écrans et d’autres loin du papier. Déserter les cartes de vœux pour un impassible e-mail de « bonne année ». Le numérique serait-il vraiment en train d’écraser l’écriture manuscrite ? Cas de conscience.

Alors que le Centre national du livre organise l’opération « Quart d’heure de lecture » ce mardi 11 mars, une récente enquête constate la désaffection de la lecture chez les jeunes. Les livres sont victimes de la suprématie des écrans.

La journée mondiale sans téléphone portable, qui s’étire en fait sur trois jours, du jeudi 6 au dimanche 9 février 2025, interroge sur la dépendance à ces objets. Devenus absolument indispensables pour beaucoup, les portables et en particulier les smartphones accaparent notre attention.

La Fondation pour l’enfance a présenté, mercredi 29 janvier, les résultats de son troisième baromètre sur l’impact des usages du numérique sur les enfants. Les écrans sont désormais incontournables dans le quotidien éducatif des 3-10 ans, à l’école comme à la maison, sans que ces outils aient fait leurs preuves.

Des enfants qui passent en moyenne six heures par jour devant un écran, la pédiatre Sylvie Dieu Osika en reçoit toutes les semaines. Alors qu’un consensus commence à émerger sur les dégâts du numérique, elle tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme dans un livre, L’Enfant-Écran, publié mercredi 29 janvier 2025.

Coprésidente de la « commission écrans » qui a remis, au printemps dernier, une trentaine de préconisations au gouvernement, cette neurologue continue d’alerter sur les dangers de la surexposition au numérique, en particulier chez les plus jeunes.

Face à la multiplication des écrans dans nos vies, et aux « technoférences » – ces interruptions numériques – qu’elle induit, un collectif partage sa vision d’un numérique « respectueux et humaniste », source d’épanouissement. Ils militent pour l’instauration d’un véritable dialogue entre école, parents et enfants.

La ministre de la santé Geneviève Darrieussecq a annoncé mercredi 13 novembre qu’il y aura des pages de conseils sur l’utilisation des écrans au sein de la famille dans le nouveau carnet de santé, qui sera distribué à partir du 1er janvier 2025.

Cette pénaliste de 39 ans a fondé au printemps dernier Algos Victima, un collectif de sept familles qui accuse TikTok d’encourager leurs enfants au suicide. Le 4 novembre, elle a déposé un recours inédit contre la plateforme au tribunal civil de Créteil.

« Les Fourmis », le roman culte de Bernard Werber, sort ce jeudi 7 novembre sous forme de jeu vidéo. L’occasion de découvrir à nouveau l’univers foisonnant de ce roman paru en 1991, qui a connu un succès planétaire et a inspiré de nombreuses œuvres.

Smartphones, tablettes, consoles, ordinateurs… les outils numériques ont pris une telle place dans notre quotidien qu’ils finissent par entraver les interactions avec les proches, et notamment entre parents et enfants. Les spécialistes parlent de « technoférence ».

Constatant la percée des intelligences artificielles (IA), désormais capables de tisser des relations d’amitié ou d’amour avec leur interlocuteur humain, Marius Bertolucci et Baptiste Ménard alertent. De moins en moins conscientes de leur nature machinique, nos sociétés pourraient basculer dans un enfermement social dangereux.

Quatre ans après la promulgation d’une loi sur les enfants influenceurs en 2020, les parents semblent se conformer au cadre légal et mieux saisir les dangers liés à la surexposition de leurs enfants en ligne. Mais les contrôles de l’inspection du travail restent insuffisants.

Les parents se sentent de plus en plus démunis dans l’encadrement des pratiques numériques de leurs enfants, révèle mardi 8 octobre une étude de l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique. Ils manifestent peu d’intérêt à l’égard de leurs pratiques en ligne, se bornant à limiter leur temps d’écran.

La commission « écrans », créée pour évaluer l’exposition des jeunes aux écrans, recommande l’utilisation de réseaux sociaux éthiques pour les 15-18 ans. Selon Romain Badouard, chercheur en sciences de l’information et de la communication et maître de conférences à l’université Paris Panthéon-Assas, éthique ne rime pas forcément avec protection.

Le premier ministre travailliste, Anthony Albanese, a affirmé qu’il préférerait voir les jeunes « sur les terrains » de jeu plutôt que sur les réseaux sociaux, « un fléau ». Il a annoncé un projet de loi instaurant un âge minimal entre 14 et 16 ans.

Même s’ils sont conscients des dangers, les 16-30 ans se déplacent quotidiennement tout en consultant leur smartphone, révèle la 4e édition du Baromètre Ipsos/Macif sur les addictions chez les jeunes, publié mercredi 26 juin, qui prend aussi en compte la dépendance aux écrans. Près d’un tiers des utilisateurs se sont déjà filmés en conduisant. Et 28 % regardent des films ou des séries au volant.

La chronique de Charif Majdalani du vendredi 14 juin.

L’Insee publie, jeudi 13 juin, une enquête sur les effets néfastes ressentis à l’exposition aux écrans chez les 15-74 ans. Un tiers des internautes est concerné, dont une majorité de jeunes. L’effet néfaste le plus souvent cité est la réduction du temps de sommeil. 11 % des 15-19 ans déclarent aussi se sentir déprimés contre 4 % de l’ensemble de la population.

Hissée en quelques semaines en première position des applications les plus téléchargées, l’application française Ten Ten est la nouvelle lubie des ados. Par un système de talkie-walkie, elle permet aux utilisateurs de communiquer en temps réel, même si un des téléphones est verrouillé. Un concept qui commence à perturber les salles de classe.

La ministre de l’éducation, Nicole Belloubet, a annoncé, le 9 mai, le lancement, à partir de septembre, d’une expérimentation afin d’obliger les collégiens à laisser leur téléphone à l’entrée de leur établissement.

Un rapport remis à Emmanuel Macron fait plusieurs suggestions pour réduire la dépendance des enfants aux écrans, en particulier des smartphone. Pour Marie Grand, inspirée par Alain Damasio, pour éloigner les enfants des écrans il faudrait avant tout leur faire aimer autre chose.

La commission d’experts nommée par Emmanuel Macron a remis mardi un rapport constatant les effets négatifs des écrans sur les jeunes, et recommandant un certain nombre d’interdictions.

Anne Cordier, enseignante-chercheuse en sciences de l’information à l’université de Lorraine, interroge la possibilité de mettre en œuvre les mesures du rapport sur l’usage des écrans par les enfants, remis au gouvernement mardi 30 avril. Elle préconise une familiarisation avec les outils de communication plutôt que leur interdiction drastique.

Mandaté par l’Élysée en janvier, un groupe d’experts sur les enfants et le numérique a remis ses conclusions au président Macron mardi 30 avril après-midi. Il préconise d’interdire les écrans avant 3 ans, de réserver les téléphones connectés à Internet aux plus de 13 ans, et les réseaux sociaux aux plus de 15 ans.

Mise en ligne discrètement en France fin mars, l’application TikTok Lite permet de collecter des pièces virtuelles à échanger contre des bons d’achat Amazon. En monétisant le visionnage de vidéos par les internautes, le réseau social veut accroître son nombre d’utilisateurs et le temps passé en ligne.

Le Centre national du livre a publié mardi 9 avril son quatrième rapport sur les jeunes Français et la lecture. Le résultat est clair : les 7-19 ans passent de plus en plus de temps sur leurs écrans. Le rapport confirme aussi une fracture liée au genre et à l’âge.

Depuis 2018, l’addiction aux jeux vidéo est considérée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une maladie à part entière. À Sceaux (Hauts-de-Seine), une clinique reçoit ces adolescents dépendants qui, dans les cas les plus graves, sont hospitalisés toute l’année scolaire.

L’étude annuelle de l’Institut national du sommeil et de la vigilance menée à l’occasion de la Journée du sommeil, vendredi 15 mars, confirme la dégradation du sommeil des Français depuis la crise sanitaire. Les chiffres montrent toutefois une généralisation de la sieste qui permet de réduire la « dette de sommeil ».

Le sociologue Fabien Granjon (1) regrette que la commission d’experts chargée par Emmanuel Macron d’évaluer les effets des écrans sur les enfants ne contienne aucun chercheur en sciences sociales, alors que les conditions sociales, économiques et culturelles d’utilisation des écrans sont particulièrement importantes.

Lors de sa conférence de presse, mardi 16 janvier, le président de la République a annoncé le renforcement de la culture à l’école tout en s’inquiétant des conséquences néfastes des écrans sur les jeunes, qu’il envisage de réguler. Des objectifs encore à préciser, et qui nécessiteront des moyens.

Plus que le temps passé devant les écrans, le contexte familial et social joue un rôle majeur sur le développement cognitif des jeunes enfants. C’est ce que montre une vaste étude de l’Inserm rendue publique mercredi 13 septembre. Elle s’intéresse aussi aux 41 % d’enfants de 2 ans qui prennent leurs repas la télévision allumée.

En mai dernier, la Suède, chantre du numérique à l’école, décidait de revenir aux manuels scolaires. La question pourrait aussi se poser en France, où les nouvelles technologies n’ont pas tenu toutes leurs promesses en matière d’enseignement et d’apprentissages.

Les enfants de 2 ans sont exposés près d’une heure par jour à un écran, un temps qui ne fait qu’augmenter avec l’âge, indique une étude publiée mercredi 12 avril par Santé publique France, menée sur plus de 18 000 enfants. Cette exposition, supérieure aux recommandations, est plus élevée dans les milieux populaires.

Trois propositions de loi émanant de la majorité et visant à la protection de l’enfance en ligne ont été adoptées par l’Assemblée nationale ces derniers jours. Certains observateurs déplorent une « surenchère démagogique » alors que les règles existantes ne sont déjà pas appliquées.

Selon un baromètre Ifop de la Fondation pour l’enfance dévoilé mercredi 1er février, l’exposition des très jeunes enfants (0-6 ans) au numérique est un sujet clé de préoccupation pour les médecins comme pour les parents. Mais ces derniers sous-estiment encore l’impact de leurs propres usages sur la santé de leurs enfants.

Pour la première fois, l’Insee s’est intéressé à l’usage des plus petits aux écrans numériques. L’étude, publiée mardi 22 novembre, témoigne de la forte présence de la télévision, des ordinateurs et des tablettes dans le quotidien des plus jeunes enfants.

Dans sa chronique, Éliette Abécassis nous livre cette semaine sa vision de la relation des enfants aux écrans.

France 2 consacre la soirée de mercredi 30 mars au cyberharcèlement. La chaîne diffuse dans un premier temps un téléfilm sur l’histoire d’une quadragénaire, victime de « revenge porn », la « vengeance par la pornographie ». Le film est suivi d’un documentaire « Infrarouge » sur le même sujet.

Ce documentaire, diffusé jeudi 24 mars à 21 heures sur France 5, nous entraîne à la découverte de l’astre qui illumine nos jours.

Une étude Ipsos réalisée pour l’Union nationale des associations familiales (Unaf) et l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique relate l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les pratiques numériques des parents et des enfants.

Une fois adultes, les enfants deviennent bien différents de ce que leurs parents avaient imaginé… Ces derniers peuvent-ils faire part de leurs désaccords voire de leur désapprobation ? Encore faut-il avoir l’art et la manière. Cas de conscience.

Avec l’omniprésence des smartphones et des tablettes mais aussi la multiplication des canaux de diffusion, les pratiques numériques se sont individualisées au sein des familles. Une réalité qui n’empêche pas les échanges et le partage.

Si les usages individuels ont souvent pris le pas sur les pratiques collectives, les familles partagent encore régulièrement un moment de convivialité devant un programme télé, un film ou un jeu vidéo.

Très populaire chez les jeunes, la série sud-coréenne, qui met en scène des jeux d’enfants ultraviolents, suscite l’inquiétude des parents et de l’éducation nationale.

Anne-Lise Ducanda est médecin et spécialiste de la surexposition des enfants aux écrans. Elle vient de publier « Les Tout-petits face aux écrans », un livre qui alerte sur ce qu’elle voit comme le « nouveau mal du siècle ».

Le jeu vidéo est devenu la première industrie culturelle mondiale. Ce succès, accentué par la crise ne doit pas nous faire oublier ses dangers.

Pour Justine Atlan, directrice de l’association e-Enfance, les joueurs en ligne forment souvent une communauté soudée, un aspect particulièrement apprécié en période de confinement. Mais les travers de cette pratique sont nombreux, avec le risque par exemple de croiser des inconnus mal intentionnés.

Pendant le confinement, les écrans ont joué un rôle majeur dans la vie des enfants, notamment pour leur permettre de suivre les cours à distance. L’occasion de faire le point sur ce qu’on sait ou non de leurs effets sur les plus jeunes.

Pour Franck Ramus, psycholinguiste, directeur de recherche au CNRS, les potentialités des écrans éducatifs ne sont pas assez exploitées, faute de formation des enseignants et d’évaluations rigoureuses de leurs effets sur les apprentissages.

Les conseils de spécialistes et les exemples de règles à suivre ne manquent pas. Pourtant, les familles ont parfois du mal à gérer le temps d’écran de leurs enfants, prises elles-mêmes au piège des outils numériques.

Combien de fois aujourd’hui avez-vous saisi votre téléphone ? Combien de temps avez-vous consacré aux écrans ? Votre consommation a-t-elle augmenté pendant la période de confinement ? Si les plateformes numériques captent si bien notre attention, c’est parce qu’elles le veulent et déploient des stratagèmes parfois obscurs pour y parvenir. Mais nous, le voulons-nous vraiment ?

Chez les enfants, seuls la moitié des garçons et un tiers des filles mènent une activité physique suffisante, selon l’étude de Santé publique France menée entre 2014 et 2016.

Par François-Xavier Maigre, rédacteur en chef au Pèlerin.

Une étude démontre le lien statistique entre l’exposition aux écrans le matin avant d’aller à l’école et les troubles du langage. Le risque serait multiplié par six lorsque les enfants ne parlent pas des contenus avec les parents.

Cette année encore, tablettes, consoles et smartphones ont été nombreux sous le sapin. Que sait-on vraiment sur les effets des écrans ? Le point avec Serge Tisseron, psychiatre spécialiste du numérique.

« C’est pas encore la fin de monde » de Marine Lamoureux, journaliste

Entretien avec Virginie Sassoon, coordinatrice du guide « La Famille Tout-Écran » édité par le Clémi, (Centre pour l’éducation aux médias et à l’information) et décliné en vidéo pour la Caisse d’allocations familiales (CAF).

Les trois Académies des sciences, des technologies et de médecine, apportent des recommandations sur l’usage des écrans, dans un avis publié le 9 avril. Le pédopsychiatre Bruno Falissard, membre du groupe de travail à l’origine de cet appel (1), invite aussi les parents à une « vigilance raisonnée »… pour eux-mêmes.

Les conseils de France Lebreton, journaliste au service Parents & Enfants de La Croix.

Les écrans, smartphones, tablettes, ordinateurs ou consoles, sont omniprésents dans nos vies. Devenus indispensables, ils sont régulièrement accusés d’empiéter sur le temps de discussion familiale et de dégrader la qualité de nos échanges. Comment peut-on mieux les intégrer dans nos vies sans les interdire ? Avec Lulu, l’héroïne d’Astrapi, Bayam nous donne des pistes...

En France, les parents sont préoccupés par la sécurité numérique de leurs enfants. À l’occasion du Safer Internet Day, ce 5 février, Google s’associe avec l’association e-Enfance pour aider les familles à mieux maîtriser leur utilisation d’Internet.

Entretien avec Justine Atlan, directrice de l’association e-Enfance sur les nouveaux outils de contrôle parental.

Un tiers des enfants de deux ans ne joue presque jamais au ballon et deux sur trois regardent la télévision tous les jours, selon une étude de l’Ined et de l’Inserm sur les activités physiques et les écrans.

De nombreux spécialistes s’alarment d’un temps de consommation d’écran toujours plus élevé alors que les effets en sont potentiellement négatifs pour la santé des moins de 3 ans.

Elles permettent de maintenir le lien avec la famille à distance mais grignotent le temps des échanges entre parents et enfants. Les nouvelles technologies rapprochent autant qu’elles éloignent et bouleversent la vie de famille.

Alors que les écrans prennent de plus en plus de place dans la vie des adultes et des enfants, la caisse d’allocations familiales et l’Éducation nationale lancent une série, diffusée sur à la télévision et sur Internet, pour sensibiliser les familles aux dangers du numérique.

Avec la rentrée des classes, certains parents se demandent s’il ne faut pas investir dans un ordinateur personnel pour son ado. Les conseils de Pascale Marmara, psychologue et coach en orientation scolaire pour le magazine Phosphore.

On en parle. En partenariat avec l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique, le psychiatre Serge Tisseron a réalisé une série de vidéos pour aider les familles à baliser l’usage des écrans.

Après deux ans de travail, l’Académie des sciences a rendu mardi 22 janvier un avis intitulé « L’enfant et les écrans ». Un livre reprenant son analyse et ses recommandations sera publié le 29 janvier (1). Loin d’être alarmiste, le rapport préconise un usage raisonné et encadré des écrans pour stimuler l’intelligence des enfants, à tous les stades de son développement, de la petite enfance à l’adolescence.