L’Ukraine prête à « toute forme de négociations »
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est dit mercredi 14 mai prêt à « toute forme de négociations » pour mettre fin à la guerre avec la Russie et affirmé qu’il décidera des « mesures à prendre » lorsqu’il saura qui représentera Moscou aux pourparlers prévus à Istanbul jeudi.
« J’attends de voir qui arrivera de Russie. Ensuite, je déciderai des mesures à prendre par l’Ukraine », a déclaré Volodymyr Zelensky lors de son adresse quotidienne. « L’Ukraine est prête à toutes les formes de négociations, et nous n’avons pas peur des réunions », a-t-il ajouté.
Le chef de l’ONU appelle à un cessez-le-feu « immédiat »
Le secrétaire général de l’ONU a appellé mercredi à un cessez-le-feu « immédiat » en Ukraine pour une « paix juste » à la veille de négociations russo-ukrainiennes prévues à Istanbul.
Antonio Guterres a déclaré qu’un cessez-le-feu « ouvrirait la voie à une paix juste (...) fondée sur la Charte des Nations Unies et le droit international, notamment le respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine », lors d’une conférence de presse à Berlin aux côtés du chancelier allemand Friedrich Merz.
L’Ukraine n’a « toujours pas de réponse » de Poutine
L’Ukraine n’a « toujours pas reçu de réponse » du président russe Vladimir Poutine, invité par Volodymyr Zelensky à une rencontre directe pour des pourparlers de paix prévus en Turquie cette semaine, a déclaré un responsable ukrainien.
« Mercredi après-midi, nous n’avons toujours pas reçu de réponse de Poutine », a expliqué cette source diplomatique ukrainienne, soulignant que « le président Zelensky avait fait dès dimanche cette proposition pour une réunion jeudi ».
Nouveaux soupçons de projets de sabotage russe en Allemagne
La justice allemande soupçonne la Russie d’avoir commandité à trois Ukrainiens, arrêtés récemment, des actes de sabotage à l’explosif visant le transport de marchandises, après plusieurs opérations similaires imputées à Moscou depuis l’invasion de l’Ukraine.
Les trois suspects, interpellés ces derniers jours en Allemagne et en Suisse, ont été recrutés par « une ou plusieurs personnes agissant probablement sur ordre des autorités russes », affirme le parquet fédéral allemand, qui a annoncé ces arrestations. Leur mission était, selon lui, de « commettre des attaques incendiaires et à l’explosif contre le transport de marchandises » en Allemagne.
Si aucun passage à l’acte ne leur est pour l’instant imputé, l’un des trois suspects avait réalisé un test en mars, en envoyant deux colis « qui contenaient entre autres des traceurs GPS » afin de « repérer des itinéraires de transport appropriés », explique le parquet.
Trump évoque la « possibilité » d’un voyage en Turquie
Donald Trump a évoqué la « possibilité » de se rendre en Turquie si le président russe Vladimir Poutine s’y déplace pour des pourparlers avec le chef d’État ukrainien Volodymyr Zelensky.
« Je ne sais pas s’il y va. Je sais qu’il voudrait que j’y sois. C’est une possibilité », a dit le président américain aux journalistes à bord de son avion, après avoir quitté l’Arabie saoudite et avant d’arriver au Qatar.
Le Kremlin refuse de détailler la délégation russe
Le Kremlin a refusé de révéler la composition de la délégation russe qui se rendra en Turquie pour échanger directement jeudi avec des représentants ukrainiens, ce qui serait une première depuis le printemps 2022.
Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, n’a pas souhaité annoncer l’identité des représentants de Moscou : « Rien n’a changé à ce sujet. Nous le ferons lorsque nous aurons reçu les instructions du président » Vladimir Poutine. « Pour l’instant, nous n’avons reçu aucune instruction », a-t-il ajouté.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé Vladimir Poutine à se rendre à ces discussions pour se voir « en personne ». À ce stade, le Kremlin semble avoir choisi la stratégie du silence, en n’apportant pas de réponse directe à l’offre du dirigeant ukrainien, à la veille de ces discussions. « La délégation russe attendra la délégation ukrainienne à Istanbul le jeudi 15 mai, c’est-à-dire demain », a simplement répété Dmitri Peskov aux journalistes.
Paris veut « prendre la Russie à la gorge »
États-Unis et Européens doivent « se préparer à brandir des sanctions dévastatrices » pour contraindre la Russie à cesser sa guerre en Ukraine, a déclaré le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, en évoquant un projet de sanctions du sénateur américain Lindsey Graham.
Le ministre des affaires étrangères a indiqué sur BFM TV qu’il rencontrerait jeudi en Turquie Lindsey Graham, « qui a conçu un paquet de sanctions extrêmement puissantes, avec des droits de douane de 500 % sur les importations de pétrole russe et de 500 % sur les pays qui aujourd’hui continuent d’importer du pétrole russe ». « C’est une manière de prendre la Russie à la gorge », a-t-il poursuivi.
L’UE approuve un 17e paquet de sanctions
Les ambassadeurs des 27 ont approuvé un 17e « paquet » de sanctions contre la Russie, qui cible de nouveaux pétroliers « fantômes » utilisés pour contourner les sanctions déjà existantes, destinées à limiter les exportations de pétrole russe.
Ces nouvelles sanctions sont indépendantes de celles « massives » envisagées dans le cas où Moscou refuserait de négocier et d’accepter un cessez-le-feu de 30 jours, déjà accepté par Kiev et réclamé par ses alliés occidentaux.
Lula va demander à Poutine de participer aux négociations
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré qu’il allait personnellement exhorter Vladimir Poutine à rencontrer son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky en Turquie lors de négociations sur l’issue de la guerre en Ukraine.
« Je vais essayer de parler à Poutine », a déclaré Lula lors d’une conférence de presse à Pékin, avant une escale prévue à Moscou lors de son retour, ajoutant : « Ça ne me coûte rien de lui dire : Eh, camarade Poutine, va à Istanbul négocier, bon sang ».