Procès Daval

Dans son réquisitoire, samedi 21 novembre, l’avocat général a fustigé la très forte médiatisation qui a, selon lui, pesé sur l’enquête au début de l’affaire. Durant les six jours d’audience, de nombreux acteurs du procès se sont exprimés, en marge du prétoire, déplaçant les débats en dehors de la cour d’assises de Vesoul.

« Pardon, pardon », a dit Jonathann Daval avant que la cour d’assises de Vesoul ne le condamne à 25 ans de réclusion samedi 21 novembre. Dans la matinée, l’avocat général avait demandé la perpétuité pour ce « crime conjugal devenu emblématique » tandis que la défense avait plaidé le « coup de sang » d’un « homme ordinaire »

Jonathann Daval a été condamné samedi 21 novembre à 25 ans de réclusion criminelle par la Cour d’assises de la Haute-Saône pour le meurtre de sa femme Alexia en octobre 2017. En fin de matinée, l’avocat général Emmanuel Dupic avait requis la réclusion criminelle à perpétuité

Avocate de la partie civile, Me Caty Richard s’est insurgée, vendredi 20 novembre, contre les accusations selon lesquelles la jeune femme était « hystérique, violente ». Ses proches ont parlé d’une Alexia « lumineuse, dynamique pleine de vie ». Mais malheureuse dans sa vie de couple.

Droite devant le meurtrier de sa fille, Isabelle Fouillot a tenté, vendredi 20 novembre, de lui faire avouer qu’il avait tué Alexia pour ne pas qu’elle le quitte. Un enjeu important car l’ombre du « crime de possession » pourrait alors planer sur les assises de Vesoul. L’accusé a maintenu sa version d’un meurtre consécutif à une « dispute ».

Depuis quatre jours, la cour d’assises de Vesoul se penche sur la personnalité de Jonathann Daval, jugé pour le meurtre de son épouse. Un accusé présenté par un psychologue comme un adulte qui n’aurait jamais grandi et qui a pu croire à ses propres mensonges.

Avant de faire un malaise, Jonathann Daval a présenté, mercredi 18 novembre, ses « excuses » à la famille d’Alexia. « Même si ce que j’ai fait n’est pas excusable », a ajouté l’accusé qui a reconnu avoir tué sa femme à la suite d’une « dispute » sur fond de conflits conjugaux récurrents. Le procès reprendra jeudi 19 novembre.

La cour d’assises de Vesoul a entendu, mercredi 18 novembre, les parents d’Alexia Daval. Son père a parlé de l’amour quasi paternel qu’il a longtemps voué à Jonathann Daval, son gendre qui a tué leur fille. Un amour qui lui laisse un sentiment de malaise et de trahison.

Après la mort d’Alexia Daval, les gendarmes ont très vite été convaincus de la culpabilité de son mari. C’est ce qu’a expliqué le chef des enquêteurs, lundi 16 novembre, à la cour d’assises de Vesoul. Malgré la pression médiatique, les gendarmes ont gardé secrètes leurs investigations, tout en mettant trois mois avant d’interpeller Jonathann Daval.

Pendant une semaine, à compter du lundi 16 novembre, la cour d’assises de Vesoul va juger cet informaticien, accusé d’avoir tué son épouse Alexia en 2017. Avec une question : dans quelle mesure la très forte médiatisation de cette affaire va-t-elle, ou non, peser sur les jurés ?

Près de deux ans après le meurtre d’Alexia Daval, l’instruction autour de l’affaire est close. Un procès aura lieu en 2020 à la cour d’assises de Haute-Saône, précisément au palais de justice historique de Vésoul. Poursuivi pour « meurtre sur conjoint », Jonathann Daval risque l’emprisonnement à perpétuité.

Jonathann Daval va être jugé courant 2020 pour « meurtre sur conjoint » devant les assises de la Haute-Saône, à Vesoul. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Le mari d’Alexia Daval a fait, lundi 17 juin 2019, des aveux complets lors de la reconstitution judiciaire en Haute-Saône. Il a reconnu avoir procédé « à la crémation partielle du corps » après lui avoir porté des coups mortels d’une extrême violence.

Vincent Brengarth, Avocat au Barreau de Paris

Le 28 octobre 2017, Jonathann Daval se présente à la gendarmerie de Gray pour signaler la disparition de son épouse Alexia. Un an plus tard, l’informaticien de 34 ans est le suspect numéro un du meurtre de sa femme.

Après s’être lui-même accusé du meurtre d’Alexia Daval, son époux a accusé, mercredi 27 juin, son beau-frère du meurtre et évoqué « un pacte secret » passé par sa belle-famille. Dans cette affaire, comme dans tous les dossiers criminels, les déclarations d’un prévenu – tout comme ses revirements – ne sont qu’un élément parmi d’autres pour les enquêteurs.