Une autre énorme performance à son actif. Dernière Française engagée à Roland-Garros, Loïs Boisson (361e joueuse mondiale) a réussi, lundi 2 juin, l’exploit de renverser la n° 3 mondiale, l’Américaine Jessica Pegula en huitièmes de finale du Grand Chelem parisien.
Sur la terre battue de la porte d’Auteuil, la Dijonnaise de 22 ans, qui participe à son premier Roland-Garros, a battu l’Américaine en trois sets 3-6, 6-4, 6-4, après un combat de presque 3 heures. Elle défiera en quarts de finale la Russe de 18 ans Mirra Andreeva (6e).
Pour retrouver trace en quarts de finale d’une Française ayant bénéficié d’une invitation des organisateurs, il faut remonter à 2002 avec Mary Pierce, qui était finalement tombée face à Serena Williams cette année-là.
La crispation puis la libération
Loïs Boisson a mis du temps à se libérer de l’enjeu du match face à la récente finaliste du Masters 1000 de Miami. Après un début de match accroché, la dernière Française en lice a craqué après 35 minutes de jeu, cédant la première manche 6-3. Friable au service et multipliant les fautes directes, elle est revenue conquérante dans le deuxième set.
Lorsqu’elle a commencé à varier son jeu avec des amorties bien dosées et plusieurs lobs maîtrisés, la 361e joueuse mondiale a réussi plusieurs coups gagnants. Plus agressive que la n° 3 mondiale, elle a pris le service de son adversaire au meilleur des moments et conclu le set (6-4), devant un public qui s’enflammait enfin.
La manche décisive a atteint un niveau de jeu impressionnant, symbolisé par de nombreux rallyes dans lesquels l’Américaine a souvent été la première à craquer. Les deux derniers jeux, extrêmement disputés, n’ont pas dérogé à la règle. Même si elle a dû sauver quatre balles de 5 partout, la Française a arraché la victoire (6-4) grâce à un gros service à 190 km/h suivi d’un coup droit puissant, son arme favorite.