« Je l’aime bien, mais je ne le comprends pas tout à fait. Je ne sais pas pourquoi je l’ai peint exactement comme cela. » Cette confidence faite par Henri Matisse sur L’Atelier rouge à une écrivaine hongroise, peu après l’achèvement de ce tableau, en dit long sur l’audace de sa couleur incendiaire, qui semble avoir échappé même à son auteur. Les grands chefs-d’œuvre ont-ils cette vertu de nous surprendre, quitte à être d’abord incompris ? Dans le cas de L’Atelier rouge, il fallut près de quatre décennies pour que cette toile, d’abord refusée par tous, finisse par entrer au Museum of Modern Art de New York (MoMA), où elle impressionna la critique et toute une génération de peintres abstraits, dont Mark Rothko. Cette réception chaotique est au cœur de la passionnante exposition-dossier (1) que la Fondation Vuitton consacre à ce tableau désormais fameux, après le MoMA et le Musée national d’art du Danemark.
Critique
« L’Atelier rouge » de Matisse décrypté à la Fondation Vuitton
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L’Atelier rouge peint par Henri Matisse en 1911 est est au cœur de la passionnante exposition-dossier de la Fondation Vuitton.
Succession H. Matisse 20/The Museum of Modern Art, New York / Scala, Florence
Après le MoMA, à New York, et le musée de Copenhague, la Fondation Vuitton ausculte, jusqu’au 9 septembre, ce grand chef-d’œuvre peint par Matisse en 1911, qui fut d’abord incompris avant d’inspirer toute une génération de peintres abstraits américains.
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